Un nouveau pilier de notre assurance sociale

Un nouveau pilier de notre assurance sociale

manger est politique
Manger est un lien essentiel entre mangeurs·euses de notre pays (par ailleurs urbanisé·es à 85 %) et la communauté de la nourriture (producteurs·trices, transformateurs·trices, distributeurs·trices, etc). 

Pour cela, la population a le droit :
  • de bien manger (quantité et qualité suffisantes)
  • d’avoir accès à des produits diversifiés, sains et qui les maintiennent en bonne santé
  • de disposer d'une alimentation locale, de saison et de qualité, accessible à chacun·e indépendamment de son revenu. 
Quant aux pouvoirs  publics, ils ont le devoir: 
  • de garantir la transition vers des systèmes alimentaires durables
  • de fixer les conditions-cadres permettant une rémunération digne et un partage équitable tout au long de la chaîne de valeur pour la communauté de la nourriture, produisant la création d'emplois et favorisant la biodiversité
  • d'assurer l'accès de chacun·e à des produits frais de qualité issus de l'agriculture paysanne, de saison et de proximité, tout en garantissant des prix transparents la transparence tout au long des filières de production, de transformation et de consommation
  • d’assurer l'adéquation nutritionnelle, sociale et culturelle de l'alimentation aux besoins physiques comme aux choix alimentaires de chacun·e
  • de lutter contre le gaspillage alimentaire.

L'ASA doit devenir le principal pilier pour une alimentation durable, bonne et saine pour toutes et tous les habitants·es du pays. Elle vise à rectifier trois paramètres perceptibles au sein de notre population :
  • les écarts de revenu, pour que nos concitoyen·nes les plus précaires puissent avoir accès à une nourriture bonne sans aliments ultra-transformés comprenant de surcroît trop de sel/sucre/additifs. (l’alimentation est en effet, trop souvent, une variable d’ajustement dans les dépenses du ménage):
  • pour que les agriculteurs·trices locaux soient correctement rémunérés·es. Les prix à la consommation augmentent tandis que ceux à la production sont en constante baisse. Ce qui induit une perte de revenu pour les agriculteur·rices. La grande distribution profite du rapport de force totalement déséquilibré pour imposer ses conditions de production et ses prix. L’ASA permettrait ainsi aux agriculteur·rices de vivre dignement de leur métier, tout en se rapprochant des mangeurs·euses)
  • pour éviter le gaspillage alimentaire généré par le système actuel, alors que, paradoxalement, une partie de la population, peinant à joindre les deux bouts, a du mal à se nourrir correctement. L’ASA permettrait une production agricole adaptée aux besoins réels de la population, réduisant ainsi ce gaspillage alimentaire.
La carte de l’ASA doit permettre tous les mois de se nourrir correctement, de garantir une sécurité alimentaire nécessaire à chacun·e tout au long de sa vie et indépendamment de ses revenus, tout en instaurant le principe collectif du droit à l’alimentation et de la souveraineté alimentaire. Ce droit implique en effet de pouvoir définir collectivement ce que nous voulons manger, comment le produire et comment en assurer un accès universel.
l'alimentation comme élément démocratique
Avec l’Assurance-vieillesse et survivants (AVS), l'assurance-invalidité (AI), les prestations complémentaires (PC) et l’assurance-maternité, l'ASA formera un nouveau pilier du système de sécurité sociale suisse : financement basé sur les cotisations sociales, gouvernance démocratique, universalité, conventionnement des prestataires. Obligatoire et avec des cotisations paritaires, l'ASA a pour but de couvrir en partie les besoins alimentaires d'une personne assurée.


Pour cela, elle garantit :
  • de se nourrir de manière durable, pour tous les habitant·es du pays
  • d’accéder à une production locale en respectant le principe de souveraineté alimentaire
  • de participer à une gestion démocratique du système alimentaire.
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